Au pays d’Alice, Gaelle Bantegnie
Dans ce livre, Gaëlle Bantegnie nous raconte son expérience de la maternité, son accouchement, la naissance de sa fille Alice et les quatre premières années de sa vie mouvementée. On y découvre la difficulté d’être mère, cela ne s’apprend pas, les péripéties de l’enfantement, les premiers contacts et émois, la relation fusionnelle entre elle et sa fille les rapports possessifs , les angoisses , puis la nouvelle vie qui s’organise avec le père Antoine en arrière fond ; les craintes de mal faire , les premiers mois de l’existence où le rôle de la mère est omniprésent puis petit à petit le bébé qui grandit et acquiert une relative autonomie, les premiers pas , la découverte de l’environnement immédiat , le contact avec le monde, enfin l’enfant qui découvre l’école et affirme ses besoins d’indépendance, manifeste sa personnalité .
Cela donne à l’auteur l’occasion d’écrire quelques belles pages, drôles, caustiques, de raconter des anecdotes de la vie quotidienne, de livrer ses réflexions pertinentes et décalées sur l’arrivée d’un enfant dans sa vie et dans celle d’un couple ; les relations complexes et les perturbations que cela engendre.
On pouvait s’attendre avec le pays d’Alice à une merveille, (c’était inévitable…) toutefois le sentiment général après la lecture de ce livre est celui d’un travail inachevé. Gaelle Bantegnie nous avait habitués à mieux avec ses précédents ouvrages, notamment l’excellent France 80 qui nous avait fait découvrir et aimer cet auteur. L’écriture ici parait un peu bâclée et cela nuit à la finalité du propos, malgré quelques analyses psychologiques et pédagogiques assez fines.
Guy