David Cronenberg, Consumés
Cinéaste fasciné par les dysfonctionnement du corps et de l’esprit humains dont il extrait une poésie dérangeante, David Cronenberg qui a adapté William Burroughs (Le festin nu), J.G. Ballard (Crash) et plus récemment Don DeLillo (Cosmopolis) se lance en littérature. La filiation avec son cinéma est totale qui reprend ses thèmes de prédilection : le corps, notamment malade ou mutilé, un monde ultra-connecté où les limites en matière de sexe et d’image sont floues.
L’histoire : Naomi Seberg et Nathan Math œuvrent avec succès dans le photojournalisme à sensation. À la fois amants et concurrents professionnels, ils arpentent le globe séparément, ne se croisent que dans des hôtels d’aéroports et n’ont de rapports que par Internet, toujours à la recherche d’histoires spectaculaires.
Celle de Célestine et Aristide Arosteguy, anciens professeurs de philosophie à la Sorbonne et couple libertin, a tout pour attirer Naomi. Célestine a en effet été retrouvée morte, à moitié dévorée, dans son appartement parisien. La police suspecte son mari. Avec l’aide d’Hervé Blomqvist, un étudiant singulier, elle se lance sur les traces d’Aristide, qui la mènent jusqu’à Tokyo.
De son côté, Nathan se trouve à Budapest pour photographier le travail d’un chirurgien controversé, Zoltán Molnár, qui a été recherché par Interpol pour trafic d’organes et pratique désormais des interventions illégales.
Ces histoires parallèles finissent par se croiser dans une intrigue hallucinée mêlant la technologie et le corps, l’impression 3D et la philosophie, le festival de Cannes et le cannibalisme, la mort et le sexe sous toutes ses formes.
Du pur Cronenberg on vous dit !